mercredi 16 mars 2022

Elden Ring - L'hommage par IDG ...


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Théoriquement pas de spoil dans cette critique, 
Je ne parle que très peu de son intrigue.
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Il semblait clairement impossible de surpasser le chef d'oeuvre présenté par l'illustre Eiji Aonuma en 2017, nul jeu n'aurait eu le courage d'entrer dans l'arène pour affronter directement le grand Zelda en disant "Je m'inspirerais de toi et je proposerais encore mieux ...". Seulement, FromSoftware désirais par-dessus tout la couronne ... Et je n'aurai jamais pensé qu'il puisse alors y parvenir, seulement... C'est presque avec une larme (imitatrice ?) que je l'avoue, oui ... Zelda Breath of the Wild fut détrôné et dans mon esprit, le plus beau, le plus grand, le plus bouleversant et le plus marquant jeu qu'il m'ait été donné de jouer sur mes 39 dernières années désormais a changé de nom. Vous êtes sur InfoDeGeeks , et vous lisez la critique ... Non, l'Hommage que je rends à cette oeuvre magistrale qu'est Elden Ring, bonne dégustation...

L'héritier discret d'une longue lignée ...
Pour parler d'Elden Ring, il nous faut d'abord qualifier d'un héritage commun à 5 jeux célèbres. Bien entendu, les tout premier font partie de la même maison, à savoir l'illustre Dark Souls 3 et son petit frère, Sekiro Shadow Die Twice. Empruntant à ces deux oeuvres tout leur système de ciblage, leur exigence et leur architecture verticale ultra-connecté, Elden Ring reprend sans tabou tout ce qui a fait de ses deux ancêtres des oeuvres mythiques. Mais il fallait quelque chose de plus, pour parler d'Open World, cher au cœur d'Hidetaka Miyazaki, le père des jeux FromSoftware , a décidé d'apprendre ses leçons de la part des immenses chefs d'oeuvres que sont Zelda Breath of the Wild, Elder Scroll Syrim et Shadow of the Colossus. Rien que ça ... Excusez du peu ! Mais s'inspirer d'une recette ne permet pas toujours d'en proposer une nouvelle qui soit au moins aussi goutu... Seulement, le chef d'orchestre nous propose ici une copie exceptionnelle qui surpasse aisément ses inspirations. De Zelda, il reprend le souffle d'aventure posé sur l'épaule du joueur que les développeurs ne prendront pas par la main, cette mécanique intelligente basé sur les éléments visuels portés à la vue du personnage que vous incarnez. Pour Skyrim , ce sera l'immensité d'une carte que le pauvre fou que nous sommes devra découvrir, entre cavernes et lieux légendaires. De Shadow of the Colossus , c'est le secret presque magique de nous offrir l'onirique à travers le silence et l'ambiance ... Et fort de ces apprentissages, après 7 longues années de développement dans la discretion , l'animal a sue détenir les clés qui manquaient à chacune des oeuvres présentés en amont pour nous les donner sur un plateau d'argent.


Graphiquement ...
Sublime dans l'imparfait, Elden Ring ne brille pas par un moteur aussi impressionnant que celui de CyberPunk 2077. Certes, mais il a fait le choix de privilégier la direction artistique la plus glorieuse. De haute volée, chaque paysage, pour peu que vous preniez le temps de les apprécier, virevolte entre quelque chose de Sale et de beau à la fois. Ne lui manquant plus que le RayTracing (qui arrivera prochainement au travers d'un patch) Elden Ring nous invite au plus beau des voyages, gambadant sur les plaines de l'entre-terre (imaginé par GRR Martin de Game of Throne), votre canasson vous guidera toujours un peu plus loin vers votre exclamation évidente "Oh Bordel, que c'est Grandiose !". J'en veux pour preuve cette petite séquence appelé Ambiance que vous trouverez sur ma Page Youtube. Les animations sont tout simplement exceptionnelles et rien ne vous fera quitter l'immersion dans laquelle l'œuvre cherchera à vous plonger dès les premieres minutes du jeu.



Le GamePlay , une leçon de respect...
Vous n'êtes pas sans savoir, si vous êtes un tant soit peu coutumier de mon site, que j'avais estimé que Sekiro poussait le curseur du Gameplay au plus loin qu'il soit permis de l'imaginer en termes de réactivité. Un prolongement des pensées mêmes du joueur traduit par sa manette. Elden Ring reprend rigoureusement ces mêmes qualités et y traduit ce qui se faisait de mieux en termes d'ergonomie dans les précédents Dark Souls. Pour finir, on se retrouve avec une sorte de Master Class (Pour reprendre les termes à la mode) entre Corps à Corps (pour ceux qui choisiraient cette discipline) et Caster (les fameux magiciens et astrologues mal aimés dans les précédents titres de FromSoftware , critique causée par une soi-disant plus grande simplicité en jeu que je n'avais personnellement jamais constaté) que le joueur aura soin de spécialiser et améliorer en fonction de ses attributs. Privilégiant une caractéristique plutôt qu'une autre, c'est tout son style de jeu, ainsi que les armes et les armures adaptés que le joueur verra s'installer progressivement dans sa palette. Et la palette est pour le moins étendue ! Que ce soit par les mouvements (les bonnes vielles roulades qui me manquaient tant chez Sekiro), les actions, les cendres de guerre (pour améliorer vos armes et leur compétences), vos pouvoirs magique (des dizaines, et je suis loin de les avoir tous trouvés), vos items, vos boosts, vos améliorations d'armes... Il y en a tellement que certains sites internet ont déclaré forfait pour les comptabiliser. Tout ceci, sans oublier l'ajout maitre de ce titre. Celui qui vous trahira avec finesse. Les invocations qui semblent à tors si salvatrices au début, donnant un sentiment de "trop simplifier l'aventure" et qui deviennent par la suite (beaucoup plus tard, j'en conviens) "vitales et essentielles", tout du moins pour les Casters (selon mon experience), c'est évident, les temps d'incantation des pouvoirs étant le plus souvent plus lents que les coups portés par les ennemis, il faut bien que quelqu'un garde l'attention de votre cible ! Enfin, et par ce Gameplay à qui je rends les plus beaux superlatifs ici même, j'aimerai toucher quelques mots au sujet des Boss, ces fameux monstres dont la barre de vie bascule en bas de l'écran. A chaque fois, c'est toujours une petite acceleration du rythme cardiaque ainsi qu'une concentration absolue et des heures à mourir en boucle sans jamais regretter un seul Try. Le joueur ne meurt pas, il apprend. Et quand enfin, au prix d'une intense reflexion et analyse d'une situation qui paraissait en amont insurmontable, les termes "Ennemi Vaincu" raisonnent sur votre écran, l'impression de s'être surpassé ne trouve jamais autant d'écho dans le monde du jeu vidéo que sur Elden Ring ... Tout ceci mis bout à bout donne le sentiment de quelque chose de tellement immense qu'un individu seul, ne pourrait jamais en venir à bout. En termes de difficulté ou de temps passés... Exactement comme dans un MMO à ceci près qu'il s'agisse théoriquement d'un titre Solo ou semi-solo (le Multijoueur me paraissant pour l'instant assez anecdotique comparativement à ce que le jeu propose quand on s'en passe) ...


Et d'aventure en Aventures...
Tout ceci a déjà été tenté par d'autre Open World qui se sont alors lamentablement échoué sur les rivages de l'Ubisofterie. Mais c'était sans compter sur les idées de génie des créateurs d'Elden Ring. Ce qui poussera inexorablement le joueur a sans cesse revenir en Entre Terre pour l'explorer d'avantage, c'est l'ensemble des récompenses. Tout comme Zelda Breath of the Wild, elles se présentent sous forme d'idéologie métaphorique pour commencer. A savoir que la destination importe moins que le chemin pour y parvenir. Certes, mais FromSoftware ne voulait quand meme pas laisser le joueur face à un simple coffre avec quelques rubies (ou Runes dans l'univers des Sans Eclats). Ici, il faut donner au joueur ce qu'il attend, et ce sera donc tout l'ensemble des éléments dont j'ai parlé dans le chapitre précédent qui seront disséminés un peu partout à la manière d'un jeu de piste permanant et, comble du comble, dont l'écrasante majorité demeure optionnelle. Il appartiendra alors au joueur de se contenter de l'aventure principale (si celle-ci lui suffit) ou d'en querir davantage de la substantifique moelle cachée un peu partout dans le jeu. Ici, vous l'avez compris, l'objectif est aussi fantastique que le chemin qu'on a parcouru pour y arriver. Et quand le joueur cumule les récompenses et la satisfaction grandissante, il va alors commencer à réfléchir de plus en plus à tout ce qu'il peut faire avec toutes ces belles choses dans son inventaire. Et comme le jeu motive l'encéphale du joueur mieux que nulle autre, les combinaisons vont alors germer avec une sagesse qui surprendra le joueur lui-même, ne pouvant retenir alors quelques mots "Nom de Zeus, c'est vraiment moi qui aie trouvé cette astuce ? Ce chemin? Cette méthode pour vaincre ce boss ? Cette route alternative? Cette réponse à l'énigme ?". Elden Ring vous aime et il veut vous voir progresser. C'est très différent des précédents From Software qui donnait le sentiment de simplement nous voir échouer, ici c'est tout le contraire. La formule atteint enfin son apogée pour arriver à ce que très peu de jeu arrivent à offrir, du Gameplay Emergent, c'est à dire l'ensemble des choses qui sont découvertes par les joueurs à partir des règles imposées par les développeurs mais que ces derniers ne pouvaient pas prévoir... Quelques exemples qui trainent sur la toile, Mélanger une Comet Azure, un domaine Magique et une Fiole de Mana infinie pour devenir Sangoku et son sublime Kamehameha. Usez du Bouclier des Sentinelles d'arbre qui renvoie de sort, ajoutez-y le Pouvoir du Feu sur vous-même et voilà que des Boules de feu jaillissent un peu Partout sur les ennemis sans même utiliser vos ressources ... Et des exemples comme ça, vous en croiserez à la pelle. Mais mieux encore, vous serez très probablement (parfois par hasard, parfois à mesure de longues recherches) vous même à l'origine de ces découvertes ahurissantes. Bref, Elden Ring devient alors un Bac à sable gorgé de magie et de féerie.



Les Boss qui vous résisteront...
Elden Ring a beau proposer autant de qualité, il n'en demeure pas moins un Souls (Voir ma Critique de Dark Souls III rédigée il y a quelques années déjà et toujours d'actualité.). Et le fameux contrat tacite des Souls devra être signé dès que vos mains se poserons sur votre manette. Sans cela, la frustration des premiers échanges pourrait vous faire perdre votre sang froid. Mais de quel contrat s'agit-il me direz-vous ? Très simplement, dans un Souls, on meurt. Sans autre forme de Proces. On essai, on meurt, on apprend, on recommence, on meurt encore et encore ... Puis au bout de dizaines, parfois de centaines de "try", c'est l'ennemi qui meurt et notre victoire devient alors sans appel et la satisfaction, sans commune mesure. Ce phénomène, Elden Ring le reproduit environ 156 Fois dans le jeu (Nombre de Boss d'après le Wikipedia du titre). C'est colossal, mais curieusement, c'est terriblement jouissif. Savoir qu'il existe autant de Chalenges que nous pourrons affronter à mesure de notre évolution (Skill et Stuff) c'est tout simplement du grand art. Et en parlant de Grand Art, le miracle qu'a réussi à entreprendre Elden Ring, c'est de proposer le tout premier jeu qui réunit Skill et Stuff. Je vais vous expliquer de quoi je parle. Un jeu que j'appelle à "Skill" est un jeu pour lequel vous ne gagnez rien si ce n'est votre propre apprentissage. Il n'existe aucun element qui puisse se cumuler à votre dextérité. Seul votre talent à la manette (ou au souris clavier) peut faire la différence. Ainsi dans un Dragon Ball FighterZ , le même personnage joué par un champion ou par un débutant ne donnera pas le même résultat. Un jeu à Stuff , c'est tout le contraire, certes il convient alors de disposer d'une certaine experience pour comprendre sur quel bouton on appuie, mais une fois acquis l'information, n'importe qui pourrait obtenir les mêmes résultats en appuyant sur le bouton, c'est le cas des jeux de type RPG classique. Dans Diablo par exemple, toute personne utilisant mon Nécromancien à qui j'aurai expliqué pendant 2 ou 3 minutes quelle combinaison de bouton convient à la situation, obtiendra strictement le même résultat que moi. Et bien Elden Ring combine les deux. Ainsi, un Speed Runner exceptionnel dont la magnificence d'usage de la manette ne souffre aucune comparaison terminera le titre en 28 Minutes nu comme un ver, en culotte et avec le premier baton trouvé dans la caverne du commencement. Il pourrait tout aussi bien tuer n'importe quel boss de la même façon. Un joueur plus classique rencontrera de lourdes difficultés pour chaque combat, mais son talent pourra se combiner à des pieces d'équipement et des sortileges qui l'aiderons dans sa quête pour que le Skill devienne moins prépondérant que le Stuff. D'autres jeux proposent plus ou moins de combiner ces deux facettes avec plus ou moins de succès, mais nulle n'avait jamais réussi à les rendre aussi symbiotiques. Ce coup de génie est à la solde exclusive d'Elden Ring.



Le Bémol nécessaire...
Il faut bien lui en trouver un défaut à cette oeuvre ? Techniquement non, il n'en a pas, Elden Ring est strictement le tout premier jeu que je connaisse à n'avoir aucun défaut. Cependant cette énorme qualité devient soudainement une faille inattendu. En effet, voyant les heures s'enchainer, un petit détail éclate à nos yeux. Quand est-ce que cela s'arrête ? Comme le soulignait MrPlouf dans son analyse du titre, Là où les précédents Souls proposaient des obstacles qui ponctuaient l'aventure par une grande difficulté conduisant à l'abandon ou au succès, et offrant donc ainsi une pause salvatrice au joueur, ici, rien de tout cela. En effet, face à un "mur de difficulté", les possibilités sont si nombreuses que le joueur finira forcément par trouver autre-chose à faire (Farmer pour revenir plus fort ? Laisser ce Boss de côté ? Passer par un autre chemin ? Découvrir d'autres choses ailleurs ?) Et ainsi, la frustration de l'échec n'étant jamais "bloquante", il n'existe plus dans le calendrier du joueur pour des moment de répits. Ce qui fait de cet immense Elden Ring, le titre le plus Chronophage que je connaisse. Même sur ce point, il vient de dépasser World Of Warcraft, un trophée spectaculaire qu'il peut poser à côté des autres sur sa cheminé. Mais est-ce vraiment un grand défaut ? Eh bien, Pas tout à fait, si on apporte à cette facette strictement la même solution que pour les MMO (voir ma critique de WoW), et qu'on se contente de se fixer des objectifs viables, alors cette immensité de possibilité redevient un atout, comme c'est censé l'être. Tout ceci demeure porté par une musique Discrète au début, puis d'un theme principale qui se rappelle à nos timpans peu à peu de plus en plus souvent jusqu'à ce qu'il devienne un hymne honoré par le menu principal jusqu'à la fin de l'œuvre. Je ne savais pas quand aborder le sujet de la musique , et c'est finalement ici , en dernier , que je lui trouve la meilleure place. En effet , c'est vers la fin du jeu que j'ai pris conscience de l'importance de cette musique... (Que je vous invite à écouter d'ailleurs si vous ne le faites pas déjà comme proposé en début de texte)



Conclusion
Elden Ring ne souffre aucun défaut. C'est aussi surprenant à écrire qu'à découvrir. Son concept intemporel écrase le joueur dans un univers sans faille que seul les plus blasés pourraient vouloir "ignorer". Il est passé de l'ombre à la lumière et nous inonde de ses rayons, nous les sans-éclats. Comme s'il voulait faire pardoner ses illustres inspirations (Dark Souls, Sekiro ...) des échecs successifs qu'ils nous avaient infligés, Elden Ring veut nous voir gorgés de succès. Il met tout en oeuvre pour que notre voyage à travers l'entre terre soit un pur moment mystique de bonheur. Et les différents subterfuges qu'il use pour y parvenir sont autant de lettres d'amour écrites au Gamers. Quelques notes de RPG, quelques hommages aux plus grands titres de notre ludothèque, quelques éléments de difficulté savamment dosés, et nous voilà en présence d'un véritable JEU VIDEO. C'est en toute majuscule que j'écris ces termes, comme si Elden Ring me rappelait alors l'immense talent dont les créateurs font preuve pour parvenir à proposer un tel média. Du Scenario stupéfiant du créateur de Game of Throne aux travaux visuels des infographistes, la sensibilité des musiciens et l'ingéniosité des développeurs. Tout ceci s'emmêle et se combine à la perfection comme jamais auparavant pour immerger le joueur dans un des univers les plus cohérents, les plus envoutant et les plus sacré. Merci à Elden Ring d'être le tout premier jeu vidéo sans défaut, tel un rubis parfaitement taillé. Et Quelque part , rien n'est plus doux que la joie de se dire que ceux qui n'avaient pas eu la chance de découvrir Zelda Breath of the Wild sur Nintendo Switch (à ceux qui ne le pouvait pas ou ceux qui ne le voulait pas , ne se sentant pas suffisamment attiré par cet univers si particulier) pourront enfin comprendre l'indicible sentiment que l'on éprouve face à de tels univers dessinés avec talent par une équipe de passionnés et l'écrasante immensité qui nous enveloppe de douceur et de lumière , oui , et en plus cette fois ci , de façon encore plus belle...Merci d'avoir tout lu , et merci à Elden Ring pour cette délicieuse leçon.

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