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ATTENTION SPOIL ALERT
Cette critique peut divulguer et gâcher votre découverte
si vous n'avez pas encore vu le film.
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Vous êtes prévenus...
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Intro : Conseillé de toute part
Je ne dénombre plus les amis et proches qui m'ont conseillé de voir Ready Player One. Ce fameux film qui réconcilie le monde des Geeks et le grand publique. LE film qui glorifie enfin les casques virtuels et leur immersion sans faille (moment idéal avec ma nouvelle acquisition de l'Oculus Quest). Je ne trouvait hélas pas le temps de me plonger dans les deux heures de cet univers et le confinement fut le moment idéal pour cela. Posé sur le canapé , j'enfile mon Oculus , non je plaisante , nous l'avons regardé avec ma tendre moitié sur notre jolie petite télé et les conditions étaient parfaitement satisfaisantes pour l’apprécier à sa juste valeur. Deux heures s'écoulent ... Je ressors de cette séance improvisé... Ouf ... Je m'attendais pas à ca. Beaucoup de choses à dire , vous lisez la critique de Ready Player One sur IDG , bonne dégustation !
La technologie au service de l'image
Ready Player One est une oeuvre semi-CGI (Image de Synthèse) semi réelle. Et les Infographistes s'en sont donné à cœur-joie. Les passages du monde réel au monde virtuel sont bluffants et à de multiple reprises , le geek encore fragilisé de son effet whaou se demandera où faut-il cliquer pour télécharger cette expérience vidéo-ludique. Le film de Steven Spileberg est d'une beauté à couper le souffle visuellement. Je n'ai rien de plus à ajouter à cela , les équipes ont fait un bouleau extraordinaire là dessus et c'était presque obligatoire quand on connait le sujet du film.
Mille et une références, pas toujours Geeks
Vous en aurez pour vos mirettes , Overwatch , Halo , Street-Fighter , Amstrad et j'en passe et des meilleurs... Avec quelques écarts comme the Shining et quelques erreurs , mais qu'importe. Le Geek se prendra au jeu de rechercher toutes les madeleines de Proust disséminés ça et là dans ce film. Mais ce que l'on constate surtout c'est l'omniprésence des références aux films de Steven Spielberg (Back to the Futur , ET, Jurassic Park ...), comme si le monsieur tenait à se rendre hommage à lui même... Pas nécessairement très Modeste comme démarche , mais on le pardonnera tant ce détail est loin d'être le seul défaut du film (J'y reviendrait). Ces fameuses références Geeks sont amusantes à trouver mais révèle les problèmes d'un dialogue commerciale qui vient détruire littéralement l'immersion dès qu'on s'y attache. Nintendo (pour ne citer que eux) ont visiblement refusés (à moins qu'ils n'aient juste pas été approché) d'être abordés ici , si ce n'est par une réplique d'une actrice au sujet de Mario Kart , mais bien loin de toutes les autres références Visuelles disséminés dans l'histoire. Et pour ainsi dire un monde virtuel soit-disant omniprésent pour toute la race humaine dans lequel vous ne croisez aucun Pikachu , Mario , Luigi ou même Yoshi , ça fait vraiment cloche , et je ne parle pas non plus de Square Enix et de son univers étendu... Je défis quinconce parcourant le moindre MMO (puisqu'au final , c'est bien ce que L'Oasis , le monde virtuel de ce film, représente ? Un MMO Omniscient) existant sur la toile aujourd'hui de m'en présenter un dans lequel il n'y a pas un seul Link , une seule Zelda , un seul Sephiroth... Et ce constat étant posé , le véritable Geek , soit-disant la cible principale de ce film, commencera alors à tiquer sévèrement...
Mais ... Qu'est ce que ça raconte ?
Visiblement , nous somme dans un futur assez apocalyptique pour lequel peut de solutions aux problèmes croisés n'auraient été trouvé. Ainsi , et face à un défaitisme dont l'acceptation générale m'a tout simplement fait pouffé de rire , la population du monde entier a décidé de s'immerger le plus possible dans un jeu-vidéo (un seul jeu , visiblement , la concurrence n'a pas son mot à dire) à l'aide de casques virtuels (plus ou moins immersif en fonction des besoins du scénarios et de la scène traversé). Dans cette situation , un jeune orphelin (il faut bien faire pleurer les violons) réussit plusieurs quêtes là où tout les autres ont échoué (7 Milliards d'être humains ? 5 Ans ? Et personne d'autre n'ont réussit ? bon , admettons) afin d'obtenir un trésors caché par le concepteur du fameux jeu-vidéo un brin renfermé sur lui-même et décédé. Ce jeune Geek affronte toute une entreprise créé uniquement dans le but d'obtenir ce magot. S'en suivent de longues péripéties (Plus de 2 heure de film , c'est long quand on se rend compte de ce que ça veut vraiment raconter ...) qui permettent par une quête initiatique au protagoniste principale d'obtenir le cœur d'une belle demoiselle et le magot du jeu. J'ai conscience qu'en le résumant ainsi , je fragilise quelque peut l’intérêt du film , mais avec du recule , c'est pas beaucoup plus que cela. Quelques éléments progressistes habituels (La fille qui joue le rôle d'un mec , pour contredire le classique mec qui joue une fille en tant qu'avatar) , des petites fulgurances pour surprendre (Un gamin de 11 ans est le joueur Ninja le plus doué) et vous tenez là tout le Synopsis du film.
Des Mille et une incohérence
Une Entreprise dont le seul objectif serait l’acquisition d'un "gros lot" dans un jeu vidéo ? Qui aurait financé cela ? Et comment les employés sont-ils payés ??? Quand le monde se dégrade , tout le monde achète un casque VR pour jouer à un jeu vidéo ? Comment tout ces casques VR sont ils alimentés pendant des heures ou des jours ? Comment les gens payent-ils les factures de ce genre d'équipement ? Où se trouve les Serveurs qui héberge ce jeu-vidéo ? Pourquoi n'existe-t-il qu'un seul et unique jeu-vidéo , n'y a t'il pas un menu d'utilisation quand on place le Casque sur sa tête pour choisir d'autre jeux ? Pourquoi les gens se sente autant immergé dans leur jeu alors que (quand ils le veulent finalement) ils peuvent interagir avec le monde réel ? A quel moment ils se sente plus immergé dans un monde que dans l'autre et pourquoi cela n'est pas expliqué dans le film ? Comment les Avatars font-ils pour choisir des Pseudo aussi Lambda sans avoir besoin d'utiliser de Numéro supplémentaire pour garder leur nom comme c'est le cas dans tout les MMO quand un Pseudo est déjà utilisé par quelqu'un d'autre ? Toutes ces questions m'ont littéralement sortie du film et je n'arrivait plus du tout à m'y replonger. Ces incohérences ravagent le scénario et si on a le malheurs d'avoir un minimum de logique , on n'est soudainement éjecté de cette histoire avec un petit sentiment de frustration. Il n'y aura alors rien à faire , on finira inexorablement par en rire , à contre-cœur...
De la fin de l'immersion à la morale manichéenne
Des méchants, "très très méchants" luttent contre des gentils "très très gentils" (Le film aurait pu être coécrit par Walt Disney) , c'est un peut comme si vous racontiez une histoire à un enfant en bas age en supprimant volontairement les passages gris pour lui simplifier la compréhension d'un sujet. Mention Spéciale pour la demoiselle Bras-Droit du Vilain Patron de l'entreprise IOI, Cette dame à la coupe de cheveux aussi improbable que ridicule (pourtant rien n'indique qu'il s'agisse là de la mode du futur) Adoptera les postures et les comportements les plus "dark" que son école de Théatre aura pu lui laisser comme héritage, à moins qu'elle ne sache juste pas jouer son role , je n'en sais rien , mais elle frisait le ridicule à mes yeux... Et ces éléments mis bout à bout reflètent une triste vision de ce que doit probablement penser Steven Spielberg des Geeks. Et tout le problème du film , selon moi , réside ici. Son cœur de cible , les Geeks , ne sont apparemment et selon lui , que des enfants qu'il convient d'instruire. La fin en est le reflet le plus totale avec cette notion d'arbitrage d'éteindre un jeu-vidéo le mardi et le vendredi , comme un parent l’ordonnerait à sa progéniture et comme si les personnes de ce monde n'aurait jamais été capable de le faire par eux-même. Ce point de vue est tellement humiliant et infantilisant que seuls les Non-Geeks (pourtant pas la cible si j'ai bien cerné le propos) pourrait le trouver attendrissant. Mais si l'on se souvient des groupement d’individus à qui s'adresse cette pellicule , on commence à se poser de sérieuses questions sur le message avancé ...
Conclusion :
Ready Player One fait partie de ces œuvres qu'il faut effectivement avoir vue comme me l'ont conseillé tant de proches. Force est de constater pour ma part qu'il s'agit là d'un des titres les plus instructif qu'il m'ait été donné de voir et c'est maintenant que je perdrais l’approbation des amis qui l'aimait tant, ce fameux film de Spielberg. Selon moi , RPO est avant tout une preuve suffisante de la scission qui réside entre le monde des Geeks et la vision périphérique de ceux qui contemple ce même monde de l’extérieur. Non pas qu'il s'agisse là d'une mauvaise chose , et par certains aspect , cette relecture de l'univers numérique est attendrissante , mais néanmoins , totalement à coté de la plaque. Le Geek primaire est ici catalogué comme un individu qui ne sait plus faire la part des choses entre le monde réel et celui de ses jeux vidéos. Ce message transpire à chaque image emballé dans un joli paquet cadeau plein de CGI et d'effet spéciaux. Néanmoins , et comme si le réalisateur voulait abrutir son publique , les caractères de chacun des personnages est tellement tranché qu'on a l'impression d'assister à une comptine raconté à un enfant de 5 ans... C'est mignon tout plein , mais les Geeks (dont je pense pouvoir m'inclure) ne sont plus des enfants de 5 ans. Un Monde dans lequel tout partirait à volo impliquerai forcement des prises de décisions , et l'immersion permanente dans un jeu vidéo n'en ferait clairement pas partie... Ainsi , tout le propos du film n'a plus aucun sens. Peut-être que le film aurait eu plus d'impacte sur la cohérence si la méthode d'immersion était plus invasive (à la manière d'Existenz ou de Matrix) , mais ici , un simple casque VR comme ceux que nous trouvons nous même dans le commerce ne semble pas aussi pertinent que le niveau d'immersion que semble vouloir présenter le réalisateur. Au final , on se dit que Steven Spielberg a probablement une vision très "patriarcale" de l'utilisation d'un casque VR qu'il aurait peut-être (j'extrapole) lui même essayé lui provoquant une certaine peur de l'avenir déraisonné. La tâche de dépeindre un univers totalement Geek était peut-être trop dure pour un homme de l'age avancé qu'est monsieur Splielberg , et le sentiment d'avoir "tapé à coté" me fend le cœur. Au finale , je me demande "mais quelle image le Grand Publique aura de nous si ils se basent sur ce genre de film ?". Si l'illusion de Steven Splieberg déteint sur l'inconscient collectif de ceux qui sont éloignés des mondes numériques , j'ai presque peur du fossé qui s'en creuse... J'aurai aimé ne pas relever tout ces défauts et me laisser porter par le film , à la manière de ma tendre moitié qui ne comprenait pas un seul de mes reproches , tant elle l'a apprécié. Mais hélas pour moi , je suis un Geek , de la définition même du Geek , amoureux des technologies numériques des plus avancés aux plus loufoques , et je suis donc soit-disant par cette même définition , la principale cible de ce film . Mais Je pense que Steven Spielberg a essayé de s’adresser ici aux "Nouveaux-Geeks" , comprenez par là , ceux qui s'inspire de cette passion depuis que le terme n'est plus une insulte. Et en s'adressant à ce groupe , le réalisateur allait nécessairement se mettre à dos l'autre groupe , plus ancien , plus instruit à la connaissance de l'univers numérique. Diffusant un millier de références au grès des images de son oeuvre , Monsieur Splieberg espérait surement faire illusion mais quand on s'adresse à un peuple aussi pointilleux que ceux d'un des univers les plus profonds et les plus riches de références de ces dernières décennies, il convient d'employer d'autre mots que ceux qu'on userait pour des enfants de 5 ans ...
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