vendredi 27 septembre 2019

Zelda Link's Awakening (NSwitch) : Le test par IDG !


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ATTENTION SPOIL ALERT
Cette critique peut divulguer et gâcher votre progression 
si vous n'avez pas encore terminé le titre. 
Vous êtes prévenus...
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Intro : De 1993 à 2019...
Mais quelle délicieuse surprise que fut la mienne quand en Février 2019 , ils annoncèrent Zelda Link's Awakening sur Switch. J'ai tout de suite été marqué par l’apparence "jouet vidéo" de l'univers. Puis je me suis alors souvenu que je n'avais tout simplement pas eu la chance de parcourir ce titre quand en 1993 il venait de sortir. J'avais bien constaté quelques messages de la communauté disant que celui-ci était probablement un des meilleurs Zelda , mais l’apparence Retro Gaming Pixel Art des années 90 me rebutait tellement que j'étais incapable de m'y lancer non sans une certaine frustration. Mais ça y est , j'allais enfin pouvoir combler ma lacune et ajouter ce "chef d'oeuvre" à ma liste de trophée. Nous y sommes , je viens de le parcourir , de me plonger dedans pendant environ 2 semaines (Plutôt court , mais c'est le format Jeu Game Boy qui voulait ça) et j'en ressort comme on ressort d'un rêve. J’espère juste que je n'oublierai aucun passage.

Une refonte délicieuse...
Imaginez que vous reveniez chez vos parents pour un goûter et que vous n'aviez pas visité votre chambre depuis plus de 20 ans , mais que votre Maman aurait malgré tout dépoussiéré celle ci jour après jours sans toucher à quoi que ce soit. Votre première réflexion serait probablement "Oh làlà , mais tout est resté à la même place ! Rien à bouger !" et c'est exactement l'effet que procure ce Zelda Link's Awakening. Cependant , tout a été nettoyé de fond en comble. Et les graphismes de ce Zelda Link's Awakening profitent bien-sure de ce que la dernière console de Nintendo sait offrir de mieux. lui coûtant même parfois quelques ralentissements surprenants (Une baisse violente d'FPS dès qu'il y a plus de 4 ou 5 monstres sur un même écran fait toujours son petit effet). Du point de vue de la musique , seul les crédits finaux (et leur passage en musique 8bits pendant quelques secondes) nous permettent de vraiment prendre conscience du travail titanesque qui a due être réalisé. Pour le reste , le titre est techniquement nickel mais il aurait été dommage de manquer la seule partie qui a été retouché. (Puisqu'on le rappel , ce jeu n'apporte strictement RIEN de plus que son original de 1993 si ce n'est un ersatz de Zelda Maker qui peinera à vous retenir plus de 5 minutes par son inintérêt...).



Un Gameplay d’hier qui traverse les ages...
Et Zelda Link's Awakening alors , ça se joue comment ? Et bien , ça se joue bien , même si quelques frustrations emportés par 25 années d'évolutions en nervosité et en réactivité sur bien des aspects manquent cruellement. Mais qu'importe , on accepte la règle du jeu. Ce jeu a traversé 25 ans pour atterrir dans nos mains , on ne vas quand même pas lui tenir rigueur d’être un peu rigide ? Alors le principe de devoir trouver des objets pour aller plus loin (principe abandonné depuis 2 ou 3 itérations de Zelda) me plait beaucoup à moi. Cet esprit à la Metroid-Vania m'a toujours apporté beaucoup de satisfaction. Ici je me suis donc senti comme un poisson rêve dans l'eau. Cependant , le manque de diversité dans le bestiaire et surtout dans les approches nécessaire pour en venir à bout m'a étonné. Je n'avais pas souvenir qu'on ait autant manqué d'idée par le passé. Pour résumer cela , dite vous que parmi les monstres que vous croiserez , il n'y aura jamais plus de 2 ou 3 méthodes à travers tout le jeu pour en venir à bout. Pas plus. Un coup d'épée , un bouclier pour le pousser. Et les autres instruments ne font en général que le même effet plus ou moins. Mais qu'importe , si d'épée il faut manier , l'épée sera notre allier. A ceci prêt que cette dernière ne profite pas du même traitement que dans les précédents opus. Elle n'a pas de nom , pas d'autre évolution que quelques coquillage. Mais bon , là , ce serait l'oeuvre de 93 qu'on jugerait , pas celle d'aujourd'hui. Autant en rester là et conclure ce chapitre en disant juste que "oui , ça vas , le Gameplay est présent mais il ne révolutionnera rien". (Normal , il accuse son age...)



Une légère lassitude en fin d'aventure...
Arrive un moment (vers l'avant dernier donjon) où les passages s'enchaînent sans trop de logique et on ne peut s’empêcher de se demander si c'est vraiment nous qui avons trouvé la solution où si c'est elle qui a fini par nous tomber dessus. Ce sentiment d'incompréhension s'opère sans qu'on le comprenne vraiment. Les donjons deviennent de plus en plus grands et le chemin pour aller d'un point A à un point B devient presque illisible. On alterne les interrupteurs , les escaliers , les passages en 2D , puis on se laisse tomber quelque part , mais on ne sait plus vraiment pour aller où. Le temps défile et bientôt , par magie , on arrive au bout du donjon. Seulement , même après l'avoir accompli , on serait incapable de le refaire. Ces Labyrinthes constituent l'essentiel de la difficulté du titre. Mais sans apporter hélas le moindre sentiment d'accomplissement. En tout cas , pas sur la fin.
La carte du monde principale quand à elle se libère peut à peut au fur et à mesure des instruments que l'on dégote (Zelda à l'ancienne) même si certaines énigmes relèvent plus de la devinette hasardeuse que de la logique inspiré. On avance ainsi pour réaliser qu'il n'y a guère de EndGame.
Quelques collectibles , certes , et quelques Quart de cœurs. Mais pas de quêtes annexes ni de Gameplay émergent. On avance , on fait ce qui a été prévu par les développeurs et on réalise qu'une fois l'oeuvre terminé , on aura probablement plus du tout envie d'y retourner. C'était le prix à payer dans les années 90 pour des titres qui n'offrait que très peu de rejouabilité. Qu'importe , il fallait vivre cette aventure , et on se hâtera d'achever toutes les petites "choses" à faire avant d'atteindre le dernier donjon.




Un final terriblement triste...
La fin de Zelda Link's Awakening est devenue tristement célèbre et il vous aura surement été difficile de passer à coté tant son aura est grande dans le milieu. Tout comme celle de Majora's Mask , ces deux œuvres sont probablement les plus mélancoliques des aventures du petit bonhomme vert. Vous avez vue mon alerte "Spoil" et de toute façon , cela fait 25 Ans que tout le monde parle de cette fin dont la version Française participe allègrement au gâchis par un "poisson rêve" dont le nom ne laisse pas la place au doute bien évident. Mais la dernière image de la petite demoiselle (Marine) qui n'ose jamais avouer son amour pour notre héro alors que celui-ci fonce vers une fin tragique qui la verra disparaître au fin fond d'un rêve oublié me fend le cœur , j'avoue. Un peu comme si Link n'avait pas d'autre choix , s'il veux continuer à vivre que de la faire disparaître, la sacrifiant sans sourciller sur l’hôtel du reste de ses aventures. Ainsi , on peut alors imaginer que rien de ses prochaines histoires n'auraient pu voir le jour si il avait décidé de rester endormi. On est pas loin d'une pièce à la Shakespeare , vous en conviendrez. Cependant , la forme plus "infantile" et l’aspect plus "jouet" des décors nous éloigne quelque peut d'une trop grande émotion. Seul le dessin animé de fin nous rappel que tout ce que l'on vient de vivre n'était que dans notre esprit.



Conclusion :
Alors , à la question , est ce que je conseillerais l'achat de ce Zelda Link's Awakening , j'avouerai que la réponse est délicate. Certes , si vous avez déjà terminé le titre sur GameBoy , ce jeu ne vous apportera strictement RIEN de plus. Mais en même temps , il propose une relecture graphique et musicale divine. Ainsi , je ne saurais pas vraiment vous répondre avec clarté. Disons que Zelda Link's Awakening est une petite merveille qu'on aime chérir comme un doudou retrouvé miraculeusement dans une boite issue de notre tendre enfance aux détours d'une ballade dans un vieux grenier. Comme si on venait alors de le dépoussiérer pour le câliner à nouveau. Seulement , nous n'avons plus l'age qui était le notre , et ce doudou finira vite alors par nous lasser. Ses propositions ne correspondent plus à ce que l'on peu espérer quand on a 30 ans ... Mais qu'importe , on aime le contempler et sa place dans notre vitrine est toute trouvée. Celui là , on ne le placera pas entre les mains de nos enfants , c'était le notre. Jalousement gardé entre nos mains , on retrouvera les ambiances qui faisaient de notre passé une petite oeuvre d'art. A la manière de cet effet graphique de flou sur les cotés pour renforcer l'idée d'un rêve nostalgique. rempli de petits défauts , et d'idées complètements déplacés aux vue des derniers titres proposés dans le catalogue 2019 , il n’empêche que l'on terminera avec gourmandise notre aventure dans un monde imaginaire si doux. A dire vrais , je n'avais même pas joué à la version sur GameBoy , ni même ses autres itérations , mais qu'importe , j'étais quand même la cible de ce Link malgré tout. Car ce n'est pas tant le jeu que toute son époque qui est retranscrite ici. J'y ai retrouvé un peu de Zelda 3 , un peu de Mario , un peu des années 90 et de tout cela à la fois. On se prend à sourire en voyant les contrastes de difficultés hyper mal dosés puis on se souvient que tout est resté d'époque , et on leur pardonne en se disant "Si j'avais pu le faire quand j'avais 8 ans , il n'y a pas de raison qu'aujourd'hui , je n'en soit pas capable". Et c'est comme une sorte de challenge entre notre "moi" du passé et "celui" que l'on est aujourd'hui qui s'opère. On finit par y parvenir quoi qu'il arrive et on est content. Enfin , l'oeuvre s'achève sur la fatalité que l'on lui connait puis on en ressort en se disant "était-ce un rêve ?" peut être , mais un rêve lucide alors. Toujours est-il que si en son temps Zelda Link's Awakening a pu être une oeuvre incontestable , il ne fait pas autant le poids face à d'autre titres beaucoup plus épiques que les 25 années suivantes nous ont offert. C'est peut être cela qui m'ennuie un peu. C'est ce constat que ce qui appartient au passé (même remastérisé avec des graphismes plus contemporains) ne peuvent prétendre faire mieux que d'autres titres qui s'en sont inspirés pour aller beaucoup plus loin. Les jeux d'une époque sont peut être mieux à leur place , mais que voulez vous , c'était tellement divin que de replonger pendant 2 petites semaines dans les années 90 ... Et rien que pour ça , ce Zelda a réussit son audacieux paris ! 

Merci !


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